Will Menter est d’abord un musicien de jazz. Des références liées au free jazz. Un style qu’il a longtemps exploré avec son saxophone soprano. “Et puis je me suis mis à chercher d’autres sons, à explorer d’autres univers." Dans cette quête musicale, Will fait sa moisson de vent, de ruisseau, de pierre, de bois, de glace. Il installe son travail au cœur de rythmes et mélodies aléatoires, sans jamais être tout à fait certain d’identifier la limite qui sépare la musique et la nature. “Ça dépend comment on l’écoute.” 
Pour cette deuxième édition de La Forêt monumentale, Will Menter propose une œuvre baptisée “Une rivière sonore du possible”. Cette structure qui serpente à travers la forêt est composée de pièces de bois en chêne. Un matériau naturel très peu transformé. “Cet instrument, pas si éloigné du xylophone ou du marimba africain est accordé suivant tantôt une gamme africaine, tantôt une gamme occidentale”, explique Will Menter. “Une manière d’universaliser les sonorités et de créer aussi de nouvelles harmonies.” Dans tous les cas, la sculpture-instrument de Will Menter nous sensibilise à l’écoute des sons de la nature. “Cette œuvre encourage un type de contemplation capable aussi de provoquer des rêves.” Mais toujours en gardant les yeux grands ouverts.