L’association Les Plastiqueurs GIMU / Groupe d’Intervention en Milieu Urbain a été créée en 1997 à l’initiative d’un groupe d’artistes et de techniciens du spectacle. Aujourd’hui basée à Canteleu à la Ferme des deux lions, l’équipe est constituée d’artistes, d’architectes, de graphistes, de métalliers, de menuisiers et de designers, ainsi que de nombreux bénévoles qui participent aux projets et à la vie de l’association. Origine est porté par deux de ses membres, Fabrice Deperrois (directeur artistique - plasticien scénographe), et Pauline Thebault (assistante scénographe, graphiste, constructrice de décors et technicienne).
Leurs secteurs de prédilection : la scénographie dans l’espace public, la muséographie, l’action culturelle avec des ateliers de pratiques artistiques, et enfin le spectacle vivant.
Leur leitmotiv : investir l’espace public et transformer sa réalité à travers des créations plastiques in situ, reposant le plus souvent sur le recyclage et le détournement d’objets. Afin d’aboutir à des projets qui ont du sens, l’équipe co-écrit avec les structures locales des projets de territoire mêlant conception et réalisation.
En 25 ans, Les Plastiqueurs ont acquis une expertise reconnue par de nombreux partenaires et un large public normand les connaît pour leurs créations scénographiques sur le festival d’arts de rue Viva Cité (Sotteville-lès-Rouen). L’équipe réalise aussi des projets d’envergure nationale, européenne et internationale (Suisse, Burkina Faso, Sri Lanka, République Tchèque).
Le milieu forestier par essence suscite pour l’humain une multitude d’interactions, de sensations et d’émotions. Nous avons, en nous, une familiarité ancienne avec cette nature, refuge de nos lassitudes, ressource de nos vies urbaines et stressantes ; mais aussi terrains d’aventures, de découvertes et de joies familiales.
Pour autant, comment aborder cet espace ? Comment oser se perdre ? Comment laisser la nuit nous surprendre sans échapper à nos peurs ancestrales ?
Origine est une expérience plastique et sculpturale, ludique et cinétique, interrogeant l’espace forestier et son paysage. Ce monolithe ovoïde se pose délicatement au sol, presque en lévitation, tel un objet technologique aux fonctions mystérieuses, visiblement déconnecté de la nature. Le visiteur est invité à la toucher et la faire pivoter sur elle-même.
Par ses surfaces réfléchissantes, l’œuvre capte la totalité du paysage qui l’entoure et en offre une lecture inédite, fragmentée et poétique. Telle une boule tango, elle renvoie la lumière du soleil par chacune de ses cent cinquante faces en autant de points lumineux sur les surfaces du lieu qui, combinés au mouvement de rotation, font apparaître un effet vortex.
L’environnement qui se reflète se modifie aussi au gré des mouvements du visiteur, exprimant ainsi son appartenance à cette nature et à cette forêt.